La chenille processionnaire

Lutter efficacement contre ce nuisible urticant

LA CHENILLE PROCESSIONNAIRE

La chenille processionnaire représente un danger pour les végétaux, les animaux et l’Homme. Comprendre sa biologie et les risques qu’elle entraine est indispensable pour une lutte alternative et efficace.

De la chenille au papillon

Avant de devenir un papillon de nuit, la chenille processionnaire, du latin Thaumetopoea processionea est une larve qui voit le jour un mois après la ponte sur les branches de pin ou de chêne. La chenille processionnaire, dévore les aiguilles/feuilles et met une à trois journées pour se reproduire.

D’abords verdâtres et mesurant quelques millimètres, ces petites chenilles portent de longs poils non urticants et vivent en cocon sur les branches en hiver. C’est seulement au 5ème stade larvaire entre début janvier et fin avril qu’elles grandissent. Leur couleur devient alors orangée, une bande sombre apparaît sur le dos et leur poil devient urticant. C’est le début de sa procession en fil indienne vers le sol avant hibernation sous terre et la transformation en papillon.

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Quels dangers et risques sanitaires pour l'Homme et les animaux ?

La chenille processionnaire du pin est aujourd’hui présente sur la quasi-totalité du territoire Français à l’exception des zones froides et/ou d’altitude élevée qui ne sont pas favorables à sa reproduction et sa survie.

Avec le réchauffement climatique et des augmentations significatives des températures dans le nord de la France, cette espèce remonte progressivement vers ces régions jusqu’alors épargnées. La chenille est désormais à la recherche de pins, cèdres ou encore chênes à effeuiller présents sur tout le territoire.

Des poils très urticants

Les poils de la chenille processionnaire sont urticants et sont reconnaissables par leur forme en pointe avec à leur extrémité de petits crochets. D’une longueur de 0,2 à 0,3 centimètres, ces poils sont très petits, mais une chenille en possède des centaines de milliers. Leur structure particulière implique qu’ils s’accrochent facilement aux tissus (peau et muqueuses).

Les poils se détachent facilement de la chenille, et un simple coup de vent favorise leur propagation et l’exposition des hommes et des animaux.

Les poils provoquent une réaction urticarienne particulièrement inconfortable par libération d’histamine (molécule provocant une réaction allergique).

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Quels moyens pour lutter efficacement ?

L’utilisation d’un insecticide ne vous aidera pas, tout autant qu’un nettoyeur haute pression qui pourrait même créer davantage de dégâts par dispersion non contrôlée des poils dans l’environnement.
Des solutions de qualité professionnelle existent afin de contrôler et réduire l’action des chenilles processionnaires.

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La lutte se fait de façon organisée, à différents moments de l’année, de façon à intervenir à des moments-clés du cycle de vie de la chenille processionnaire.

Automne-Hiver : la pulvérisation et l'échenillage

On opte pour la pulvérisation de la bactérie Bacillus thuringiensis par voie aérienne ou par atomiseur. Cette intervention intervient durant les 2 premiers stades larvaires de la chenille. Cette méthode permet une attaque ciblée sur le système digestif des larves, entraînant leur mort. C’est une technique utilisée principalement pour le traitement de grandes surfaces, ou surfaces très infestées efficace, en dehors des périodes de mues des chenilles, mais malheureusement dépendante des conditions climatiques.

De septembre à janvier, la pratique de l’échenillage est très courante pour les pré-nids ou nids d’hiver. Cette méthode est réservée aux petites surfaces et aux particuliers, mais elle est à réaliser avec beaucoup de prudence. L'échenillage reste difficile à mener et peut entrainer la chute, la dispersion des poils urticants, des urtications… De plus, si l’arbre concerné est trop grand, un nid difficile d’accès est potentiellement dangereux.

De Novembre à Avril : la pose du collier Eco-piège

Le collier Eco-piège est une solution simple, efficace et sécurisée, produit en France depuis 2009. Destiné principalement à un usage très ciblé (zones d’actions sensibles urbaines et périurbaines) par les particuliers, collectivités et professionnels du paysage, ce collier réglable est à poser dès l’apparition des nids d’hiver. Cette méthode est totalement écologique, rapide à mettre en place (20 min environ) et très efficace, avec un taux de plus de 97% de réussite aux essais INRA.

L'éco-piège, comment ça marche ?

On pose un piège sur l’arbre infesté avant le début de la procession. La chenille descend de l’arbre en longeant le tronc de l’arbre, en file indienne, et va se retrouver dans le collier dont la seule issue est un sac contenant de la terre. Elle pensera ainsi être arrivée à destination et s’enfouira dans le substrat du sac. Une fois que celui-ci est plein, il ne reste plus qu’à le brûler. Le collier quant à lui est réutilisable plusieurs années, avec des nouveaux sacs.

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Le printemps : on anticipe la nidification des chauve-souris et l’attaque par les phéromones débute en juin.

De mars à fin juin, c’est le moment idéal pour la pose de nichoirs à chauve-souris, qui seront colonisés durant les mois d’été. Les chauve-souris se nourrissent de ce nuisible.

Autre méthode très efficace à utiliser sur mai-juin : la projection de billes à phéromones directement sur les trons de pins, abritant les chenilles. Ces billes, totalement inoffensives pour l’homme, viendront créer une confusion sexuelle afin de limiter la reproduction. Afin de procéder au lancer de ces billes, Guillebert, en collaboration avec Dipter, propose le P.I.L.P. (pistolet insecticide longue portée) qui est une solution innovante à air compressé conçue pour envoyer les billes jusqu’à 40 m. Diffusion sur une période de 4 mois environ après application.

Utilisation : Arbres isolés = 10 à 25 billes/arbres.
Bosquets : 5 à 7 billes/arbres

LE P.I.L.P.

PRODUITS À USAGE PROFESSIONNEL– Utilisez les insecticides avec précaution. Avant toute utilisation, lisez les étiquettes et la fiche de données de sécurité. Dangereux. Respectez les précautions d’emploi. L’utilisation de ces insecticides est régie par l’obtention du certificat Biocide.

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L’été : on piège par les phéromones et grâce à la chaine alimentaire.

Parce qu’il n’est pas possible de traiter tous les arbres, la chenille processionnaire vient à se transformer en papillon chaque année en quantité. Mais là aussi, l’action est possible et deux solutions s’offrent à nous.

En effet, la première solution consiste à poser un piège à phéromones, qui attirera et capturera jusqu’à 40% des mâles présents autour de la zone traitée. Ainsi, ce sont moins de femelles fécondées et donc moins de chenilles potentielles à traiter par la suite.

Ce traitement est totalement écologique et respectueux de l’environnement. Il est fiable et adapté à tous les milieux puisque la pose est réalisable partout. Cette méthode vient s’ajouter au collier éco-piège, pour plus d’efficacité.

On posera en moyenne 6 à 10 pièges par hectare ou arbres d’alignements, et 2 pièges en zones isolées.

Le piège à phéromones

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Autre solution efficace : installer des nichoirs à mésanges charbonnières qui seront ainsi colonisés en début d'année pour des naissances à Pâques. Le nichoir s'installe tout au long de l'année.

La mésange charbonnière est une experte en matière de lutte contre cette chenille. N'étant pas affectée par les poils urticants et étant intéressée par la chenille, quel que soit son stade larvaire, elle mange ce nuisible en quantité et le donne à manger aux oisillons, notamment en hiver de façon à faire face aux périodes de froid.

Saviez-vous que ce sont en moyenne 500 chenilles qui disparaissent chaque jour lorsqu’un nichoir est habité ?

L’effet de la présence de ces nichoirs est significatif, montrant une réduction des populations de chenilles processionnaires dans les zones équipées par ces nichoirs. La réduction peut aller de 10 à 40%. Combinés au collier éco-piège, les nichoirs sont une solution optimale et écologique pour lutter contre ces chenilles urticantes.
Attention : ne jamais les installer en exposition plein-sud ou directement exposés au soleil. Est, sud-est ou nord-est sont des orientations préférables. Ils s’accrochent de préférence sur le tronc de l’arbre doivent être stable.

On installera en moyenne 25 nichoirs par hectare avec une distance d’au moins 20 m entre chaque nichoir de façon à éviter la concurrence de territoire.

Les nichoirs

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En découvrir plus

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Pose et utilisation des différents nichoirs

Les nichoirs se multiplient dans les centres villes. Esthétiques et discrets, ces petits habitats permettent de préserver l’écosystème, mais également d’entretenir la lutte biologique pour la régulation de certains nuisibles.

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