Réussir son compost

Adoptez les bonnes pratiques pour un compost de qualité !

Qu’est-ce que le compostage ?

Le compostage, c’est la valorisation simple et naturelle des déchets organiques !

En mélangeant des déchets d’origine végétale ou animale et en les laissant se décomposer, on obtient un engrais 100 % naturel qui nourrit les plantes, les rend plus saines et plus résistantes aux maladies.

Grâce à l’action des micro-organismes (bactéries, champignons) et des petits invertébrés (vers, insectes), les déchets biodégradables se transforment, en présence d’air et d’humidité, en un compost riche et fertile.

Pourquoi composter ?

Le compostage présente de nombreux avantages pour les professionnels des espaces verts :

Améliore la structure du sol : le compost allège les terres lourdes et enrichit les sols pauvres.
Augmente la capacité de rétention d’eau et d’éléments fertilisants : il réduit les besoins en arrosage et en engrais chimiques.
Favorise la vie du sol : il stimule l’activité de la microfaune et de la microflore.
Permet de recycler ses déchets organiques : une alternative écologique et économique à l’évacuation des déchets.

Quels déchets y mettre ?

Plus vous compostez d’éléments différents, plus votre compost sera riche et équilibré. Diversifiez les apports pour un engrais 100 % naturel, rempli de nutriments essentiels à vos plantes !

Déchets à éviter ou à limiter :

Déchets très ligneux ou durs (à broyer pour faciliter la décomposition)
Mauvaises herbes montées en graines
Déchets d’animaux, viandes et poissons (risque d’attirer les nuisibles)
Végétaux malades (risque de propagation des maladies)

Déchets interdits :

Plastiques, métaux, verres et autres produits synthétiques
Bois verni ou traité
Produits chimiques

Les étapes pour débuter un nouveau compost

Étape 1 : Choisir l’emplacement idéal

Le composteur doit être placé à l’abri du vent et du soleil pour éviter un dessèchement rapide. Il doit également être accessible pour faciliter l’ajout de déchets et le brassage régulier.

Étape 2 : Installer son composteur

En bac : Suivez les instructions du fabricant pour un montage optimal.
En tas : Ameublissez le sol afin de favoriser la circulation de l’air et de l’eau, essentiels au processus de compostage.

Étape 3 : Composer un bon mélange de déchets

Pour un compost équilibré, mélangez des matières sèches (50 à 75 %) et humides (25 à 50 %). Alternez les couches et brassez dès le départ avec un aérateur ou une fourche.

Privilégiez une couche de déchets secs sur le dessus, afin d’éviter les odeurs et la présence de mouches et moucherons. Pensez à broyer les végétaux trop longs ou encombrants pour accélérer leur décomposition.

Étape 4 : Surveiller l’humidité et l’aération

Un compost trop sec ralentit la décomposition, tandis qu’un compost trop humide dégage de mauvaises odeurs. Vérifiez régulièrement l’humidité et ajustez :

Trop humide ? Étalez votre compost au soleil, ajoutez-y des matières sèches (paille, feuilles mortes) et mélangez-le afin de l’aérer correctement.
Trop sec ? Arrosez légèrement votre compost ou ajoutez des matières humides. En été, il est conseillé d’arroser le compost régulièrement surtout si le temps est sec.

Vous pouvez également utiliser un thermomètre à compost pour contrôler l’humidité et la température !

N’oubliez pas de retourner votre compost à l’aide d'un aérateur, toutes les 2 à 3 semaines. Un compost a besoin d’être aéré ! Pourquoi ? Car les principaux organismes qui digèrent les matières organiques ont besoin de dioxygène pour vivre. S’ils sont privés d’air, ils meurent et la décomposition s’arrête.

Étape 5 : Être patient

Le compostage est un processus naturel qui demande du temps.

Quand et comment utiliser son compost ?

Un compost frais (3 / 4 mois) ressemble à de la terre mouillée et pourra être utilisé en paillage pour protéger le sol.
Un compost mûr (6 / 8 mois) a quant à lui un aspect brun foncé et une odeur de sous-bois. Il pourra être utilisé comme un terreau et va enrichir les sols.